désolé mais c'était sa vie ou celle du chevalier noir ! pour les bébés c'est pas tout de suite ! mais avoue qu'il a le cran d'y penser au moins ! prenez-en de la graine ! voilà la suite des aventures de notre fille ! bonne lecture !
Isabella avait fini par s’endormir sur le matin. Elle profitait de quelques heures de répit qui s’offrait à elle, quand elle entendit frapper à sa porte. Elle se leva et vit apparaître Pauline. Elle l’invita à entrer.
« - Excusez-moi de vous déranger. Je pensais que vous étiez levé.
- Ce n’est pas grave. Mais évite les « vous », je préfère Isabella et « tu » !
- Comme tu veux. Je suis venu rapport à ce que tu sais.
- Oh oui ! Attendre jusqu’à ce que nous ayons réduit leur moral donc leur force. Voilà le message. Un ajout personnel cependant. Il y a des espions infiltrés. Le messager d’hier en était un. Je l’ai intercepté dans l’écurie mais ils marchent par paire. Ils doivent faire attention.
- Tu l’as intercepté ? Alors hier soir c’était toi ? Celui que … ?
- Il y a des fois où on doit prendre des décisions. Il ne font pas partie du haut commandement mais surement de l’échelle inférieur. Un lieutenant ou un capitaine … Ils doivent se méfier.
- Bien je leur dirais. Mais ça va aller ?
- Oui ! Pourquoi ça n’irait pas ? Ce n’est pas la première fois que je tue un homme. Il faut se montrer très prudent. Surtout vous deux ! Oh ! Je peux vous demander un service à Christelle et à toi ?
- Oui. De quoi s’agit-il ?
- Il faudrait que vous nous aidiez à mettre en place une petite chose … »
Isabella la regarda avec des yeux pleins de malice. Elle lui expliqua le plan conçut hier avec les autres dans la forêt. Pauline se mit à sourire.
« - Je ne vois qu’une source capable de faire passer de telles bêtises rapidement !
- Moi aussi. C’est pour ça que j’ai besoin de vous. Si nous sommes quatre à jouer le jeu, Frédégonde sera encore plus convaincue et la rumeur gonflera aussi vite que l’orgueil de Grégory !
- Je marche avec toi ! Je vais aller en parler avec Christelle.
- Et moi je vais me préparer. Bon sang je suis encore en robe de chambre ! Je vous rejoins tout à l’heure. »
Pauline rit et sortit de la chambre de la jeune femme. Isabella se dépêcha de se préparer. Elle avait trop traîner ce matin.
Dans Sherwood, Much tentait tant bien que mal de convaincre Robin de rester au camp avec sa sœur et Luke, pendant qu’ils allaient en mission.
« - Fouuuuuuuuu ! C’est toujours les grands qui s’amuse et jamais moi !
- Mais ta sœur reste ici également.
- Oui mais elle, c’est une fille !
- Et ben même que les filles aussi ça peut se battre ! Alors tu dis pas des trucs comme ça ! Répondit Sarah à la remarque de son frère.
- Ah ouai ! T’en connais toi ?
- Ben Isabella c’est pas une fille ?
- Ouai ! Mais c’est pas pareil !
- Que quelqu’un me remplace je vais en prendre un pour taper sur l’autre ! Supplia Much.
- Isabella ne se bat que lorsque c’est nécessaire. Elle ne se met pas en danger pour rien. Reprit David, avec quelques difficultés à croire ses paroles.
- Pourtant t’es pas content quand elle se bat ?
- Là n’est pas la question. Tu dois rester ici pour la simple raison que tu n’es pas assez entraîné pour venir avec nous.
- Si on m’apprend pas je peux pas être entraîné !
- Mais quel caractère ! Si je t’apprends, tu resteras ici ?
- Tu vas m’apprendre ? Alors là oui ! Je reste ici !
- Moi aussi je veux apprendre ! S’écria Sarah.
- Très bien ! Mais vous devez rester sagement ici ! Promis ?
- Promis ! Répondirent-ils en cœur. »
David et les autres partirent. Djaq remarqua tout haut que le jeune homme était prêt à avoir ses propres enfants. David rougit jusqu’aux oreilles et les autres hommes dirent qu’on était jamais assez bien préparés. Ils reprirent leur sérieux en arrivant à proximité de leur destination. Ils devaient effrayé les mercenaires du Shérif qui cantonnaient près de Knigthon. Ils restèrent à l’abris de la forêt un moment. Ils décidèrent que Djaq, Will et Much joueraient les esprits malins. David était chargé d’attirer les mercenaires jusque dans la forêt. Là, à l’aide d’un jeu de corde et de corne de brume, les autres devaient mettre une trouille bleu aux soudards du Shérif. David remonta sa capuche et serra les pans de sa cape contre lui. Il s’avança vers le camp des mercenaires à la sortie du village de Knighton. Il ne savait pas trop comment il allait pouvoir les attirer dans Sherwood. Comme pour répondre à sa question, deux enfants qui jouaient poussèrent un des mercenaires. L’homme se mit dans une colère noire. Il commença à attraper un des enfants. David avança droit vers le mercenaire.
« - Permettez que je vous aide ! Lui dit-il. »
Il empoigna la main du mercenaire et le fit voltiger. Celui-ci se releva, le visage déformé par la colère. David s’inclina. L’autre lui fonça dessus comme un taureau charge son adversaire. Le jeune homme esquiva l’attaque et lui mit un grand coup de pied dans l’arrière train. Les enfants et les paysans riaient aux éclats. D’autres mercenaires arrivèrent. David jugea qu’il était temps pour lui de lever le camp. Il s’inclina une nouvelle fois pour saluer son public enthousiaste et se dirigea vers la forêt. Il sentit que quelque chose agripper sa cuisse mais continua sa course. Il courut droit vers les sous-bois où attendaient ses amis. Il se glissa dans une cache et observa le spectacle. Les branches bougeaient sous l’effet des cordes. On entendit un cri qui semblait venu des profondeurs de la forêt. David commençait à avoir envie de rire. Il se tenait les côtes pour ne pas laisser sortir un son de sa bouche. Les soudards avaient des têtes de six pied de long et poussaient des cris affolés. Leur ruse marchait à la perfection. Ils s’enfuirent à toutes jambes. Les autres vinrent rejoindre David . Celui-ci essaya de se relever mais n’y parvint pas.
« - Tu ris tellement que tu ne peux plus marcher ? Demanda Will avec le sourire.
- Non, je n’arrives pas à m’appuyer sur ma jambe. Je me suis accroché à quelque chose en courant tout à l’heure. »
Il regarda sa jambe et remarqua une longue tâche de sang qui s’étalait sur la longueur de sa cuisse. Il soupira. Même pendant les petites missions, il fallait qu’il se blesse. Djaq demanda aux autres d’aller chercher un cheval pour le blessé et un pour elle. Elle leur demanda de le ramener au camp pendant qu’elle allait chercher de l’aide pour le soigner.
« - Attends une minute ! Qui vas-tu chercher ?
- A ton avis ?
- Si tu parles d’Isabella c’est hors de question !
- d’abord, cela t’apprendras à être plus prudent et je n’ai pas tout le matériel pour te soigner ! Elle si ! »
Djaq lui tourna le dos et montant sur son cheval se dirigea vers la ville. David se laissa hisser sur sa monture et les trois hommes rentrèrent au camp. Il savait qu’il allait passer un mauvais quart d’heure quand Isabella serait là. Ce n’était pas la meilleur occasion de la demander en mariage. Il grimaça autant pour la douleur que pour la dispute prochaine qu’il risquait d’avoir avec la jeune femme.