Mon identité

Caractère

Le shérif est psychologiquement parlant, tout ce qu’il y a de plus sain et juste…
A clue, no...
Vasey, de son vrai prénom William, s’apparente à ces nobles seigneurs qui jouissent de privilèges et qui en abusent allégrement. Son peuple souffre ? Qu’importe puisque ses caisses sont remplies. En d’autres termes, le seigneur de la contrée est quelqu’un d’avide. Rien ne lui importe plus que l’argent qu’il peut amasser et le pouvoir qui en découle. Et pour parvenir à ses fins, vous ne trouverez jamais quelqu’un de plus manipulateur, perfide et égoïste. Il trompe, il triche et il vole –en toute légalité évidement. Son besoin de contrôle est maladif et face aux obstacles que représentent les hors-la-loi, on peut également découvrir quelqu’un d’impatient, d’éternel insatisfait qui serait prêt à vendre femme et enfant pour parvenir à ses fins. Heureusement pour nous, qu’il n’est pas marié…

Pourquoi Vasey est-il à Nottingham ? Quelle question idiote, étant donné qu’il en est le shérif. Oui, ce brave homme n’a de cesse de veiller à la santé de ses habitants et de bon déroulement de la contrée. Toutefois soyons honnêtes deux secondes.
Son seul plaisir réside dans le fait de dominer et de profiter des pauvres gens du coin. Ce qu’il fait dans le climat actuel ? Il taxe, taxe et retaxe encore et ses caisses se remplissent. Quel autre bonheur que celui d’un homme riche ? Enfin, tel serait le cas, sans ce gredin de Robin des Bois que le shérif rêve toutes les nuits de voir capturé et pendu haut et court !
Sitôt fait, le Shérif pourrait alors sérieusement nourrir son projet de prendre le contrôle de l’Angleterre avec des complices fort avisés et posséder ainsi toute une partie du pays soigneusement départagée entre les conspirateurs.
Ah, si seulement ce voyou ne se mettait pas en travers de sa route… !

Apparence

Fort heureusement pour lui, le pouvoir ne s’acquiert guère grâce à l’apparence.
Sans quoi…
Le shérif n’a en effet rien de beau. Que ce soit sa taille humainement normale d’1m68. Son visage, passablement banal, aux traits tirés et usés. Sa quasi absence de cheveux, qui finalement est un atout, vu l’état déplorable de ses poils grisonnants qui trônaient par le passé sur sa tête. Ou encore ses yeux ternes gris qui n’inspirent qu’à la domination.
Certes non, Vasey ne dispose d’aucun succès auprès des femmes. Cependant un charme inexplicable lui permet de s’entourer de complices des plus prometteurs. L’appel de l’argent ? Ou ce petit sourire malicieux qui creuse de petites fossettes sur ses joues ?

Puisque je vous parlais de son sourire.
Peut-être que son seul charme réside dans son sourire brillant d’or sous ses dents sans vie.
Une chose est sûre, ce n’est pas au combat que le shérif a perdu ses dents, remplacées par de beaux joyaux étincelants…  

Votre Vie

William n’est pas particulièrement proche de sa famille. Lui-même étant déjà relativement âgé –bien qu’il ne l’avouera jamais- ses parents ont perdus la vie comme on quitte cette terre quand l’heure a sonné. Sans violence et sans maladie. Juste de vieillesse.
Il ne les portait pas particulièrement dans son cœur, étant bien plus proche de sa frangine avec qui il entretient toujours une correspondance des plus amicales. N’étant intéressé que par l’argent et le pouvoir, le shérif ne s’encombre point d’une femme et de bambins qu’il juge inutile et verra un tel entourage comme une corde autour de son cou. Non, Vasey se contente de sa supériorité indiscutable. Toutefois, il a joui de quelques aventures de la chair par le passé et sûrement a-t-il abandonné derrière lui quelques progénitures malvenues. Mais Dieu l’en garde, s’il venait à tomber face à l’un d’eux, cela ne lui ferait ni chaud, ni froid.  

William de Wendenal est né en l’an…. Non, je ne dirai rien, même sous la torture… !
Ainsi donc, William a vu le jour en Angleterre, au fin fond du Derbyshire. Elevé par une famille de barons normands, son chemin semblait tout tracé et sa naissance modeste lui promettait un avenir plus que certain : hériter des terres de son père, engendrer une nouvelle génération et léguer à son tour les biens familiaux. Ainsi allait la vie des de Wendenal et tel était leur devoir.

Mais William voulait plus. Toujours plus. Déjà petit garçon, il n’était pas très partageur avec ses autres frères et sœurs. Il aimait posséder, il aimait conquérir et surtout, surtout, il aimait décider pour les autres. A quel jeu jouer ? Qui avait le dernier mot ? Qui irait voir mère pour expliquer telle ou telle bêtise ? A la mort de ses deux jeunes frères, sa mère tomba gravement malade. Une dépression d’après les médecins, incapables de la sauver. Furieux de ne pouvoir contrôler certaines choses de la vie, William prit la décision de ne pas bêtement se laisser faire et voulut aller contre son destin.

Dès lors il devint très proche du fils du noble voisin. Le seigneur le plus influent du Derbyshire. Peu à peu, ce dernier estima le jeune garçon, le prit sous son aile. William entretint ainsi une relation des plus amicales avec l’ensemble de la famille et alors que son père venait à mourir et qu’il héritait des terres de Wendenal, le jeune homme n’eut de cesse de se rapprocher de ses voisins.

Lorsque le roi convint qu’il était l’heure de partir en Croisade à la conquête de la terre sainte, le seigneur du Derbyshire, en tant que haut noble, suivit son roi aveuglément, abandonnant terres et biens. Comme son fils avait perdu la vie dans des conditions mystérieuses, le seigneur choisit naturellement celui en qui il faisait le plus confiance pour veiller sur ses terres. Ainsi William prit à charge une grande partie des terres du Derbyshire et ainsi il put commencer à asseoir une certaine autorité sur les gens du peuple.

Sa notoriété n’eut de cesse de s’accroitre dans les contrées voisines et lorsque Jean Sans Terre entendit parler de lui, il le désigna comme shérif de Nottingham. En effet, cette région avait été jusqu’alors sous les directives d’un homme, un brin trop fidèle au roi Richard, aux yeux de son frère. Augmentant encore dans la hiérarchie des seigneurs, William quitta donc sa région pour prendre place au château de Nottingham où il espérait ainsi assouvir sa soif de pouvoir et de richesses.
Alors qu’il entretenait dès lors, une correspondance avec le prince Jean depuis sa mutation, William vit une nouvelle occasion planer sous son nom.

En effet, Jean Sans Terre avait grand mal à asseoir son autorité sur le royaume. Il se revendiquait comme seigneur d’Angleterre, mais beaucoup trop de nobles demeuraient fidèles au Roi et voyaient d’un mauvais œil, cette désignation. Ne pouvant conquérir le pays par sa seule force, le Prince Jean chargea le shérif de Nottingham d’instaurer de nouvelles règles et de nouvelles lois dans le Nord de l’Angleterre en son nom. Ainsi William poursuivait-il tranquillement son ascension et gagnait encore en pouvoir et richesses.

Il aurait certainement pu s’en contenter, mais c’était sans compter son éternelle insatisfaction.
Il fallait plus. Toujours plus.
Contrôlant à présent, la quasi-totalité du nord, le shérif commença à nourrir en secret, le désir de régner sur le pays tout entier. De se voir déclarer souverain à la place de cet incapable de prince. Dès lors, il commença discrètement à s’entourer de personnes influentes du pays, qui pouvaient caresser le même espoir que lui. S’entendant, ils organisèrent peu à peu une sorte d’alliance secrète visant à détrôner le Prince Jean alors que le Roi se mourrait en terre sainte. Alors ils auraient ainsi l’occasion de se partager les terres d’Angleterre et régner sans supériorité excédant la leur.

Mais c’était évidemment sans compter le retour d’un noble seigneur, revenu avec les honneurs, fidèle au roi et bien décidé à y mettre son grain de sel…

Derrière l'écran...