Avril 1192

Nottingham

Carl tenait fermement le jeune garçon dans ses bras en traversant les rues de la ville le plus rapidement qu'il le pouvait. L'enfant répondit faiblement au jeune hors-la-loi.

<Je... j'ai mal a la tête.....mal..ade.....m'apppel Theodor.....je doi trouver.....des bois..et ses..am...sauver..parents...>

Carl jeta un regard à Theodor. Il venait de perdre connaissance. Le jeune homme posa une main sur le front du jeune malade, il était très chaud. Carl n'était pas très cultivé mais il savait que ça ce n'était pas bon signe, la fièvre était dangereuse. Carl s'arrêta au coin d'une ruelle et hésita, il se rappela de l'apothicaire qui l'avait aidé quelques mois plus tôt. Il était sûr que si il amenait le jeune Theodor à Cadfaël celui-ci lui viendrait en aide. Il se tourna et vit quelques passants les observer. Non il devait sortir de Nottingham, Tuck était tout aussi capable de soigner le gamin. Il reprit alors sa route vers Sherwood, lançant de temps à autres des regards en arrière pour vérifier que personne ne les suivait et qu'aucun soldat n'était dans les parages. Ils sortirent enfin de la ville après avoir croisés une patrouille.

Carl se sentit mieux en pénétrant dans la forêt, c'était leur domaine, ils y étaient bien plus en sécurité. Ils s'avancèrent un peu plus dans Sherwood. Le jeune hors-la-loi réfléchissait à présent aux paroles de l'enfant il devait trouver « des bois et ses am.. » et « sauver ses parents ». Est-ce que le petit Theo recherchait Robin et les hors-la-loi pour sauver ses parents ? Dans ce cas Azeem et lui avaient bien fait de s'arrêter pour l'aider. Carl ralentit un peu le pas, pour finir par s'arrêter prés d'un arbre. Il s'appuya contre le tronc sans poser le petit. L'enfant n'était certes pas très grand mais il n'était pas léger non plus et leur marche avait fatigué le jeune hors-la-loi qui le portait. Il observa les alentours, les bois était aussi calme qu'à l'ordinaire. Il lança un regard en arrière.

« - J'espère qu'ils vont s'en sortir... »

Malgré la colère qu'il ressentait contre son compagnon Carl était inquiet pour ses amis. Il espérait sincèrement qu'ils s'en sortiraient sans une égratignure. Il reposa son attention sur le jeune garçon. Il n'avait pas reprit connaissance, posant sa main sur la joue de l'enfant il s'aperçut que sa fièvre ne baissait pas non plus.

« - J'espère que tu n'as rien de grave... »

Carl avait reprit son souffle. Il reprit alors sa route vers le campement.

Nottingham

Une grande plaine lumineuse, plus lumineuse que cella ne pouvait exister. Le domaine était vaste et sans aucune limite, pas d'horizon et pas d'obstacle non plus. Theodor avait l' impression de planer dans ce lieu et de pouvoir se déplacer sans aucun mal, il paraissait guérit , ne sentait plus aucune douleur, d'ailleurs il ne sentait plus rien, aucune émotion, rien. Le petit garçon n'avait plus la notion du temps et ne savait pas non plus comment il avait atterrit dans cette endroit désert. Au loin, il y avait un grand portail lumineux qui paraissait reculé au fur et à mesure que Theo avançait.
Soudain, le garçon recula et observa une masse lumineuse devant lui , une silhouette don il ne pouvait distingué les traits mais, qui lui apparaissait comme un personnage qui forçait le respect et don nul ne peu détourner le regard.

La voix de l'être lumineux résonnait et Theodor n'arrivait pas a voir si cette personne était un homme ou une femme mais, cela lui était égal car il était comme hypnotiser par la personne qui s'adressait a lui sur un don on ne peu plus neutre.

<Theodor, ton heure est elle venu ?>

<Je..je ne croit pas, j'ai des choses importante a faire.>

Theodor avait un moment hésiter à répondre a la lumière car la voix de cette silhouette avait changé de tonalité et était maintenant la même voix que la sienne.

<Tu a des regret ?>

<Oui, je n'ai rien pu faire pour empêcher mes parents de se faire capturer et je.. j'étais malade et j'ai peur de ne pas réussir a trouver de l'aide.>

<Je ne peu répondre a tes doutes, car c'est avec la force de ton cœur que tu trouvera le moyen d'y parvenir.>

<Je ne comprend rien, ou est ce que je suis, que ce que je dois faire ?>

<Cherche au fond de ton cœur et bat toi car tu ne vas pas mourir.>

<Non, je vais vivre.>

<Tu vas vivre, tu le doit, fait confiance aux gardiens de la justices, il sauront te venir en aide.>

Soudain, la lumière explosa et Theodor fut projeté violemment en arrière, comme s'il avait été aspiré par le sol.
Quand le jeune garçon ouvrit le yeux, il n'était plus dans son rêve, qui avait peu être été bien plus que ca mais, cela Theo ne le saurait certainement jamais. Maintenant, de retour dans ce qui devait être la réalité, le garçon avait de nouveaux mal à la tête mais, distinguait très bien se qu'il se passait au tour de lui et l'homme qui était a ses coté et qui le regardait et semblait gêné, comme s'il venait de faire tomber Theo au sol.
Theodor se redressa mais, resta assis au sol et regardait l'homme qui s'était présenté un peu plutôt sous le nom de Carl et qui s'était accroupit prés de l'enfant.

<Me revoilà?> Demanda Theodor avec un petit sourire timide et surtout gêné.

Theodor qui était toujours fiévreux, repensait a son rêve et avait un peu de mal a savoir si il était dans le monde réel.

<Tu est Carl c'est ca? Moi c'est Theodor mais, mes copains m'appelle Theo et toi aussi, si tu veux, est-ce que tu est réel? Tu est un gardiens de la justices?>

Bien que toujours malade et l'esprit un peu embrouillé, l'enfant était plutôt rassuré de ne pas être seul et avait retrouvé sa capacité a parler tout le temps et a tous le monde, rêve ou pas, la solitude n'était pas ce qu'il appréciait le plus et un peu de compagnie était toujours bonne a prendre pour Theodor.

Carl avait repris sa marche vers le nouveau campement, tenant toujours fermement le petit garçon dans les bras. Il avança ainsi durant quelques minutes pensant à ses amis qui était rester en ville. Il s'en voulait tellement de les avoir laissé là-bas. Il s'arrêta à nouveau sentant que sa rage allait exploser. Il posa l'enfant au sol, s'éloigna et commença à hurler tout ce qu'il avait sur le coeur. Il n'y avait mit aucune politesse, mais peu lui importait personne ne pouvait l'entendre. La seule personne présente était Theodor et il était inconscient. Ayant vidé tout son ressentiment, Carl se rapprocha du petit et le vit se réveiller. Carl se sentit gêné de l'avoir laisser ainsi au moment où celui-ci reprenait connaissance. Carl s'accroupit face à lui.

<Tu est Carl c'est ca? Moi c'est Theodor mais, mes copains m'appelle Theo et toi aussi, si tu veux, est-ce que tu est réel? Tu est un gardiens de la justices?>

Il se rappelait de son nom, c'était un bon point. Si il était réel ? Un gardien de la justice ? Carl fronça les sourcils. Le jeune garçon était en train de délirer, il était impossible autrement. Le hors-la-loi posa une main sur son front. Il était toujours très chaud. Il pinça les lèvres, son état empirait, il devait vite trouver Tuck pour qu'il le soigne.Carl finit par lui répondre, un brin d'inquiétude dans la voix.

« -Oui, je suis Carl. Theo, hum oui je suis ce qu'il y a de plus réel, tout comme toi. Tu n'as pas l'air bien. Je vais t'emmener voir quelqu'un qui soignera ta fièvre. Je ne pense pas être un gardien de la justice, étant donné que je suis un hors-la-loi et que ma tête est mise à prix. En parlant de hors-la-loi, avant que tu ne perdes connaissance, tu as parlé de quelques chose des bois et de sauver tes parents. Est-ce que tu parlais de Robin des bois ? »

Carl observa attentivement l'enfant, il avait véritablement l'air mal en point. Le jeune homme commença sérieusement à s'inquiéter. Que devait-il faire ? Il observa les alentours, il se rendit compte qu'il était plus proche de Knighton Hall que du camp des hors-la-loi. Si ils avaient un peu de chance, Marianne s'y trouverait et peut être même son amie. Elles pourraient très certainement lui venir en aide pour le malade.

« - Tu sais quoi, en faite, on va allait voir d'autres personnes, on est plus proches d'elles que du campement et de frère Tuck. On ira plus vite, et tu sentiras mieux ainsi. D'accord ? Allez-viens. »

Sans laisser le temps au jeune garçon de répondre, Carl le reprit dans ses bras, le plaqua contre lui, se releva et reprit sa marche mais vers Knighton Hall cette fois-ci. Il espérait fortement que les deux jeunes femmes s'y trouveraient.

Knighton Hall