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Le Mariage au Moyen-Age.

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MessageSujet: Le Mariage au Moyen-Age. Le Mariage au Moyen-Age. Icon_minitimeSam 25 Juil - 21:45

# Le mariage ne commence à prendre un sens qu'au début du IXe siècle, quand la monogamie s'installe dans les mœurs.

# Les données, avant cette date, sont peu nombreuses et souvent anecdotiques. Ainsi, on sait que les filles d'aristocrates étaient fréquemment mariées dès l'âge de 14 ou 15 ans, alors que les filles issues des classes populaires étaient mariées plus tardivement. Au XIIIe siècle, on considère que les trois quarts d'entre elles sont mariées à 18 ou 19 ans. En revanche, à la même époque, les garçons se marient plutôt vers 25 ou 27 ans.

# La mentalité laïque connaît une double morale selon le sexe. Si l'homme a le droit d'avoir des exigences avant de prendre épouse - la preuve de sa virilité est plutôt vue avec faveur, il n'en va pas de même pour les filles qui doivent arriver vierges au mariage.

# Le mariage est avant tout, dans la seconde partie du Moyen Âge, l'affaire des parents ou des familles : le consentement mutuel n'a presque aucun poids, seule compte la perspective de « faire un bon mariage », qui augmentera le prestige de la famille tout entière.

# Dans le même temps, certains mariages sont annulés, ce qui était impensable auparavant. Mais désormais, la stérilité, l'impuissance ou des liens consanguins entre les époux sont autant de raisons qui poussent à la dissolution.

# A partir de la fin du XIe siècle (réforme grégorienne), le mariage devient un sacrement, mais le prêtre n'y joue pas de rôle prépondérant. La messe de mariage est très rare, et la plupart du temps, le sacrement, c'est-à-dire la remise de l'anneau nuptial par le mari à son épouse, se déroule sur le parvis de l'église.

# Cependant, dans les deux derniers siècles du Moyen Age, l'Église arrive à faire du sacrement du mariage un Bénédiction du lit phénomène vraiment religieux grâce en particulier aux rites de bénédiction du lit, de la maison des jeunes mariés par le prêtre et surtout de l'anneau nuptial. Les nouveaux époux voient souvent dans ce rite la garantie d'un mariage fécond et d'une fidélité à toute épreuve.

# L'union charnelle doit, selon l'Église qui régente la mentalité médiévale, n'avoir lieu que dans le cadre du mariage et dans l'intention de procréer. Elle peut même alors être cause de péché. Le « temps pour embrasser » est fort limité : l'année liturgique et le cycle de la femme constituant les deux grandes interdictions relatives aux rapports entre époux. Et seule la position de l'homme sur la femme lors du coït est licite aux yeux des clercs.

# Avis aux amateurs de Braveheart : le droit de cuissage n’était pas le droit du seigneur de dépuceler une jeune mariée mais celui de bénir le lit nuptial en y posant le pied (les époux n’étant pas en train de consommer leur union, bien sûr!!). Désolé pour les nostalgiques de cette époque...

# Contrairement aux croyances populaires et à un certain film de Woody Allen (« Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe mais n’avez jamais osé demander »), la ceinture de chasteté pour la femme n’a pas existé. À quand celle pour les hommes??


Un Rituel de Mariage

Texte par Jean Pelletier
(dit Frère Jean : Aix en Forest)
Le rituel de mariage suivant a été rédigé en s'inspirant largement de l'ouvrage de Jean-Baptiste Molin et Protais Mutembe intitulé «Le rituel du mariage en France du XIIème au XVIe siècle.» Théologie Historique no. 26, Éditions Beauchesne. (Le résultat n'a toutefois rien de rigoureusement historique.)


Mise en situation
La cérémonie de mariage se déroule dans un premier temps sur le parvis de l'église. Les fiancés sont accompagnés de leurs témoins, parents et amis. Plus tard elle se poursuivra au repas de noce par une bénédiction du prêtre au début du repas.

Cérémoniel du mariage
Le prêtre en surplis ou aube et étole blanche, accompagné d'un clerc, se présente par l'entrée principale de l'église. Il prend la parole en souhaitant la bienvenue à tous.

« Bonnes gens , nous sommes ici rassemblés pour parfaire le mariage de NM (nom masculin) et NF (nom féminin).
Nous avons proclamé en sainte église trois bans, par trois jours différents, entre ces deux personnes et présentement proclamons le quart d'habondan. Que s'il y a aucun ou aucune qui sache empêchement par quoi l'un ne puis avoir l'autre en loi de mariage, le dise sous peine d'excommuniement. »

Le prêtre fait une pause en parcourant l'assistance du regard.

« Puisqu'il n'y a aucun empêchement, nous prierons tous et supplierons la bonté et majesté de Dieu qu'il Lui plaise de ratifier et avoir pour agréable le saint propos par Lui donné à ces deux futurs époux. »

Le prêtre se tourne vers le marié et lui demande :

« Quel est ton nom ? »

Le marié répond :

« On me connaît sous le nom de NM. »

Et de même à la mariée qui répond :

« On me connaît sous le nom de NF. »

Le prêtre enchaîne.

« NF, acceptes-tu librement de prendre pour époux NM ? »

La mariée répond :

« Oui. »

Le prêtre demande :

« NM, veux-tu vraiment NF pour épouse ? »

Le marié répond :

« Oui. »

Alors le prêtre tend les mains vers les époux et leur prend la main droite. Il place la main de l'homme dans la main de la femme en disant :

« NF, je te remet NM comme époux pour que tu le gardes, sain ou malade, et que tu lui conserves ta foi selon les commandements de l'Église. L'acceptes-tu ainsi ? »

La mariée répond :

« Oui je l'accepte. »

Puis inversant le geste et plaçant la main de la femme dans celle de l'homme, le prêtre dit :

« NM, je te remet NF comme épouse pour que tu la gardes, saine ou malade, et que tu lui conserves ta foi selon les commandements de l'Église. L'acceptes-tu ainsi ? »

Le marié répond :

« Oui je l'accepte. »

À ce moment le prêtre entoure les mains droites jointes des époux de l'extrémité de son étole en prononçant la formule suivante :

« Puisque vous avez donné pareil consentement à votre union, donnez-vous l'un à l'autre la foi que vous devez à Dieu et à la sainte Église. Gardez-vous mutuellement dans la parfaite fidélité et l'aide mutuelle, selon la règle et le dévouement du mariage. »

Le prêtre retire son étole et les mains se séparent. Il fait signe au clerc qui l'assiste d'apporter l'anneau et il le bénit.

« Créateur et conservateur du genre humain, Toi qui donne la grâce spirituelle et qui fais largesse de la vie éternelle, daigne envoyer ta bénédiction céleste sur cet anneau , œuvre d'un artisan, ta créature ; afin qu'en le portant, l'épouse soit munie de la protection céleste, qu'elle fuie les tentations du démon, qu'elle garde fidélité à son mari, qu'elle instruise ses enfants dans la piété, qu'elle trouve grâce auprès de tous et que par une conduite bonne sainte elle parvienne au salut éternel. »

Après la bénédiction de l'anneau, l'époux le prend et le passe successivement au trois premiers doigts de la main droite en disant :

« De cet anneau je t'épouse, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. »

Le clerc présente les arrhes (trois pièces de monnaies) au prêtre qui les bénit :

« Bénis, Seigneur cet or (ou cet argent) que nous bénissons en ton nom, suppliant ton immense bonté de faire que tous ceux qui en seront dotés soient pourvus par Dieu des richesses de la grâce et de la gloire, ici et dans l'éternité, pour les siècles des siècles. Amen. »

L'époux prend les pièces et les remet à son épouse en lui disant :

« De cet or je te doue et de mon corps je t'honore. »

L'épouse place les pièces dans sa bourse. Les époux s'agenouillent, face à face, se tenant par les deux mains. Le clerc apporte le poêle aux témoins qui le déploient et l'étendent au dessus des mariés. Pendant que le prêtre récite la bénédiction nuptiale, le clerc encense les mariés et les témoins.

« Prions, frères très chers, le Dieu tout-puissant qui a daigné répandre la grâce de sa bénédiction, pour que se multiplie la descendance du genre humain. Et demandons -Lui qu'Il garde Lui-même ses serviteurs ici présents NM et NF, qu'Il a appelés à l'union matrimoniale.
Qu'il leur donne des sens apaisés, des cœurs accordés et une conduite gouvernée par un mutuel amour.
Qu'ils obtiennent aussi, par sa faveur, des enfants, et qu'étant le don que lui même leur accorde, lui-même leur maintienne sa bénédiction ; qu'ainsi ses serviteurs ici présents le serve en toute humilité de leur cœur, eux qui ne doutent pas d'avoir été l'objet de sa rédemption et de la richesse de ses dons.
Par le Christ Notre-Seigneur tout-puissant qui vit et qui règne dans les siècles des siècles, AMEN. »

Le poêle est retiré, les époux se relèvent et s'embrassent. Le prêtre conclut :

« Allez dans la paix du Christ. »

Tous se retirent. La cérémonie se continuera au repas de noce.

Merci à JD John of Gamwell pour ces recherches.
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