Sujet: Correspondance Louis/Ariane Mer 1 Juil - 17:15
Louis Vifargent Domaine de Gamwell
Ariane Caldin Taverne de Nottingham
14 mai 1192.
Dame Aubergiste,
L
a présente missive tient lieu de contrat écrit et à signer par les deux parties mentionnées ci-après. Il y sera fait mention de l’accord décidé par les deux parties en date du 12 mai de l’an de grâce 1192 sur les terres de Gamwell.
En signant le présent accord, la propriétaire de l’auberge située sur l’avenue principale de la ville de Nottingham, Ariane Caldin, s’engage à accueillir dans ses locaux chaque mercredi de l’année, jusqu’à la rupture de l’accord, la cuisinière en chef du manoir Gamwell, Ruth Crawford, afin que celle-ci confectionne des tourtes et que ces plats soient vendus sur place pour la somme de 20 écus de bonze par pièce. La maitresse des lieux s’engage également à partager à hauteur de 40% la somme totale des gains obtenus de cette vente chaque mercredi avec le responsable du domaine Gamwell, le maitre d’arme et seigneur Louis de Lioncourt. Pour finir, elle s’engage à ne pas modifier le pourcentage de gains partagé ni même le prix de vente des tourtes sans que la seconde partie en soit informée.
En contrepartie, le seigneur de Lioncourt s’engage à mettre sa cuisinière, Ruth Crawford, à la disposition totale d’Ariane Caldin chaque mercredi de l’année sans protester et à justifier de façon valable n’importe quelle impossibilité de celle-ci à effectuer le déplacement. Il s’engage de plus à ne pas augmenter sa part de gain ni à changer le prix de vente des tourtes sans que la seconde partie n’en soit avertie.
Si les deux parties sont d’accord avec les termes mentionnés, ils sont priés d’apporter leurs signatures aux deux exemplaires de cet engagement qui ne pourra être détruit qu’à condition d’un arrangement à l’amiable des deux parties ou au décès de Ruth Crawford.
On peut voir la signature cursive de Louis ainsi que son nom écrit en bas à droite des deux documents identiques. Ajouté aux deux lettre, un petit message griffoné apparait :
Chère Ariane,
J
'espère que le ton très froid et officiel de ces deux lettres de ne dérangera pas. J'ai souhaité noter cet accord dans les règles afin que, si jamais John revient, il ne soit pas dit que nous sommes deux magouilleurs peu scrupuleux. Le fait de signer ces deux exemplaires prouve que notre arrangement est officiel et réglementé.
Je passerais te voir dès que je le pourrais, promis. Quand à toi, sache que tant que je serais à Gamwell, tu y seras toujours la bienvenue. Ruth t'adore et se plaint sans cesse que tu n'es pas là. Ca en devient horripilant à force... Alors je t'en prie, aie pitié de mes oreilles et passe me voir souvent !
a présente missive tient lieu de contrat écrit et à signer par les deux parties mentionnées ci-après. Il y sera fait mention de l’accord décidé par les deux parties en date du 12 mai de l’an de grâce 1192 sur les terres de Gamwell.
En signant le présent accord, la propriétaire de l’auberge située sur l’avenue principale de la ville de Nottingham, Ariane Lluvia, s’engage à accueillir dans ses locaux chaque mercredi de l’année, jusqu’à la rupture de l’accord, la cuisinière en chef du manoir Gamwell, Ruth Crawford, afin que celle-ci confectionne des tourtes et que ces plats soient vendus sur place pour la somme de 20 écus de bonze par pièce. La maitresse des lieux s’engage également à partager à hauteur de 40% la somme totale des gains obtenus de cette vente chaque mercredi avec le responsable du domaine Gamwell, le maitre d’arme et seigneur Louis de Lioncourt. Pour finir, elle s’engage à ne pas modifier le pourcentage de gains partagé ni même le prix de vente des tourtes sans que la seconde partie en soit informée.
En contrepartie, le seigneur de Lioncourt s’engage à mettre sa cuisinière, Ruth Crawford, à la disposition totale d’Ariane Lluvia chaque mercredi de l’année sans protester et à justifier de façon valable n’importe quelle impossibilité de celle-ci à effectuer le déplacement. Il s’engage de plus à ne pas augmenter sa part de gain ni à changer le prix de vente des tourtes sans que la seconde partie n’en soit avertie.
Si les deux parties sont d’accord avec les termes mentionnés, ils sont priés d’apporter leurs signatures aux deux exemplaires de cet engagement qui ne pourra être détruit qu’à condition d’un arrangement à l’amiable des deux parties ou au décès de Ruth Crawford.
Au bas d'un exemplaire des parchemins renvoyé, on peut soigneusement lire le nom d'Ariane Caldin, écrit avec soin, ainsi qu'une signature arrondie des plus simples et appliquées. L’écriture est toutefois moins travaillée et plus naturelle sur le deuxième papier joint au premier.
Louis,
A
ucune inquiétude à avoir, le ton formel est de rigueur dans pareil cas. Je n’y vois là aucune atteinte à notre amitié. Il me semble bien normal et prudent que tu agisses de la sorte, surtout en expectant le retour de John of Gamwell.
La taverne t’est toujours ouverte, tu le sais. Sans compter que je serais loin d’être la seule à être ravie de te revoir. Peut-être que Ruth se languit de moi, mais Edara n’a de cesse de me parler de toi et crois-moi parfois mes oreilles en pâtissent aussi. Je suppose toutefois que nos emplois du temps respectifs ne nous permettent que très peu de temps libre mais je suis certaine que nous trouverons une occasion de nous revoir bientôt. Après tout Gamwell et Nottingham ne sont pas si éloignés.
D’ailleurs, puisqu’Edara ne fait que chanter tes louanges, elle a tout de même eu l’occasion de me laisser entendre que tu avais eu quelques soucis de santé récemment. Et tu ne m’en as pas parlée vil coquin ! Je sais que c’était pour m’éviter des inquiétudes futiles, mais le mal est fait à présent. J’espère que tu suis bien les recommandations de ton ami Cadfael et que tu finis tes assiettes ! Sinon crois-moi, Ruth ne sera pas la seule à pester.