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RPG Médiéval basé sur la légende de Robin des Bois

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Badinage et empoisonnement

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Shérif de Nottingham
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MessageSujet: Badinage et empoisonnement Badinage et empoisonnement Icon_minitimeLun 24 Avr - 11:59

Arrow La Grande Salle

29 Mai 1192 - Après-midi


Un lourd bâillement s’échappa des lèvres tirées du shérif. Il se mourrait d’ennui.
Les quelques minutes passées à écouter les allégations, plaintes ou reproches des nobles du comté lui paraissaient s’apparenter à des heures, et il n’attendait plus qu’une chose : pouvoir s’isoler dans son bureau afin de comploter, à tête reposée, quelques méfaits.

Le tournoi organisé quelques semaines plus tôt avait redoré son blason auprès du Prince Jean, mais ses intérêts étaient facilement changeants et Vasey ne tenait pas à le compter parmi ses ennemis. Raison pour laquelle il fallait qu’il puisse réunir au plus vite ses partisans à son coup d’état. Ces derniers se montraient plus que discrets ces derniers temps et le shérif restait persuadé que la présence de certains nobles à Nottingham n’y était pas pour rien. Il fallait que les choses bougent au plus vite et pour le moindre mal.

Aussi se languissait-il alors qu’il expédiait d’un geste mou ou d’une simple œillade à ses gardes, les quelques rabat-joie qui avaient daigné montrer le bout de leur nez.

Une fois libéré, il s’extirpa de cet étau oppressant que celui des responsabilités et partit s’isoler dans son bureau privé. Alors qu’il traversait les couloirs avec hâte et soulagement, il perçut distinctement les chuchotements excités de quelques servantes et valets qui rêvassaient plutôt que de travailler.
Il se frotta les mains à l’idée de les réprimander et les torturer quelque peu, mais le sujet de la conversation secrète le bloqua dans son élan et il s’immobilisa totalement dans son couloir, soudain à l’affût.


– T’es sûre de c’que tu dis, s’exclamait le valet avec des murmures inquiets et pressants.
– Puisque je te le dis ! Ma cousine a été incapable de sortir du lit ce matin. Vomissements, fièvre, tout lui est tombé dessus dans la nuit. J’ai dû la remplacer au pied levé et ma charge de travail est dédoublée.


Les sourcils du shérif se froncèrent davantage lorsqu’il réalisa qu’il ne s’agissait là que de potins familiaux qui n’avaient guère d’intérêt à ses yeux. Déjà que ces serviteurs ne venaient pas travailler pour un rien, voilà qu’en plus, ceux chargés de les remplacer jasaient à tout va plutôt que s’appliquer à leurs tâches. Ils allaient l’entendre !


– De là à dire qu’elle a été empoisonnée…
– J’te jure ! Hier matin, elle s’occupait du déjeuner du shérif et elle a pas pu résister à une petite bouchée de mûres. Tu sais que la saison revient et qu’elle en est folle. Et depuis, Bam ! Une fièvre à faire tomber un cheval. Qui était visé d’après toi ?



Le sang de Vasey ne fit qu’un tour et chaque parcelle de son corps se crispa
d’appréhension.
Non seulement sa suivante s’était permis de TOUCHER à SA nourriture ! Il allait falloir qu’il revoie la discipline au sein de ce château. Et visiblement en agissant de la sorte, elle était tombée gravement malade. Le shérif farfouilla dans ses souvenirs pour se remémorer son repas de la veille. Des mûres. Des mûres. Peut-être. Il n’y avait pas touché, les fruits rouges n’étaient pas sa tasse de thé. Et cela lui avait peut-être sauvé la vie.
Mais qui pouvait s’adonner à pareil empoisonnement. Qui pouvait chercher à la nuire. Etait-il encore en danger ? Seul dans ce couloir, sans escorte ? Ce gredin de Robin savait qu’il n’avait pas intérêt à le toucher, sous peine de voir Nottingham rayer de la carte par les hommes du Prince, alors qui…


– …m’étonnerait pas. Il se fait vieux et le Prince doit chercher quelqu’un de plus jeune pour le remplacer. Et comme il a de bons os not’ shérif, il veut s’en débarrasser rapidement.
– Me semblait bien qu’avec l’arrivée de ses « fidèles » au Prince, cela cachait des choses. Pour sûr qu’on aura d’ici peu un nouveau shérif. Mais en attendant faut se méfier. Manquerait plus que ce soit nous qu’on soit victime de ces tentatives d’assassinat.



S’en fut trop pour Vasey qui gagner le croisement de couloir avec vivacité et se planta devant les deux sous-fifres qui jacassaient. Leur visage blêmit immédiatement et leurs yeux se ruèrent vers le sol avec une rapidité déconcertante. Pris sur le fait à bavasser, voilà qui n’allait pas passé.
Cependant, le shérif était tellement chamboulé par ses révélations –qui prenaient sens à ses yeux- qu’il se retrouva contrit, fumant comme un dragon, la peau rougit par l’anxiété et la colère, ses yeux totalement exorbités. Son esprit carburait à toute allure tâchant de déterminer quelle était l’urgence de la situation.


– Vous deux, lança-t-il d’une voix glaciale, plutôt que de caqueter à tout va, allez me chercher Guisbourne, immédiatement ! Dites-lui de me retrouver dans mon bureau de toute urgence.


Et alors qu’ils s’éloignaient, Vasey saisit la manche de la servante qui poussa une petite plainte craintive et surprise.


– A moins que vous préfériez poursuivre vos rêvasseries devant chacun de mes plats à tester…

Il la repoussa vivement et tourna les talons.
Hors de question qu’il passe une minute de plus seul dans les couloirs de ce château.
Les allitérations de ces deux-là pouvaient être infondés, mais étrangement ils paraissaient plus qu’exactes. Depuis quelques temps, le Prince Jean envoyait auprès de lui grands nombres de sujets, fidèles à ses bottes et ce n’était plus une question d’espionnage et de manipulation. Il était fort probable que le souverain en venait aux choses sérieuses.
Il leur fallait agir au plus vite !
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Isobel of Kent
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MessageSujet: Re: Badinage et empoisonnement Badinage et empoisonnement Icon_minitimeLun 19 Juin - 16:19

Arrow Le Tournoi du Shérif : la Foire


29 mai 1192 - Après-Midi


Isobel avait décidé d’agir. Elle en avait plus qu’assez de jouer les potiches à attendre un Shérif qui visiblement l’évitait comme la peste. Mais elle allait bientôt devoir faire un rapport au Prince Jean sur l’avancée de sa mission officielle et elle ne pouvait décemment pas lui dire qu’elle avait du mal à décrocher une entrevue avec Vasey.
Elle pourrait toujours dire qu’il n’était pas coopératif, ce qui mettrait Jean dans une colère noire, qui serait très amusante à observer, mais une fois que sa tentative aurait été définitivement écartée. Il ne fallait pas qu’elle se mette en porte-à-faux en racontant des faits encore non avenus, elle risquerait de passer pour une menteuse…

La goutte qui avait fait déborder le vase était la maladie soudaine de la petite souris qui lui servait de porte-plat et de coiffeuse. L’avant-veille, elle avait affiché une pâleur à envier aux morts et Isobel l’avait renvoyée sans attendre se reposer. Elle était sa seule compagnie et, après tout, elle l’aimait bien cette petite.
Avec les jours qui passaient, la souris, qui s’appellait Lily, avait été de moins en moins craintive et répondait à présent timidement aux questions que lui posait la Duchesse sur les environs, le temps, les gens…

Ce matin, une autre demoiselle lui avait apporté son petit-déjeuner et lui avait annoncé que Lily était au plus mal et que le médecin qui l’avait examiné ne lui donnait pas un jour de plus.
Alarmée, Isobel s’était levée et avait ordonné qu’on l’aide à s’habiller et à se coiffer, il fallait qu’elle voit le Shérif.

Elle n’avait aucune idée de ce qui se passait mais cela était assez inquiétant pour qu’elle en informe le Shérif. S’il n’était pas disposé à écouter la raison de sa venue, peut-être pourrait-il prêter l’oreille à ce genre d’information.
Etait-ce une épidémie qui commençait à se répandre ? Une tentative d’empoisonnement sur sa personne ? Un mauvais sort ?
Après tout, peut-être y avait-il un “confrère” magicien dans les environs qui cherchait à les éliminer.

S’il n’y avait eu que Lily, passe encore, elle n’aurait sans doute rien dit. Mais hier, ses deux gardes parlaient de tout un quartier en ville où les gens étaient cloîtrés chez eux par peur de cette mystérieuse épidémie. Même la femme de chambre qui était venue ce matin avait le visage fatigué. Isobel, même si elle ne le montrait pas, était inquiète.

Une fois prête, sans même avoir touché à son repas, elle sortit en trombe de son appartement et, croisant le maître d'hôtel austère, lui demanda de façon impérieuse où elle pouvait trouver le Shérif. Après quelques secondes d’hésitation durant lesquelles il jaugea l’état d’énervement de la Duchesse, l’homme sec lui donna l’indication recherchée.

Son bureau privé. Parfait. Elle allait pouvoir avoir son fameux tête-à-tête depuis si longtemps attendu. Demandant son chemin à un garde, elle se mit en route et déboula dans le bureau sans toquer, prenant toutefois la peine de refermer derrière elle et d’accorder à Vasey une courbette avant d’entamer les hostilités d’un ton froid.


“Mes hommages Shérif. J’espère que je n'interromps pas une méditation post-repas. Dans tous les cas, les affaires qui m’amènent sont urgentes et, oserais-je le dire, inquiétantes.”

S’asseyant d’office dans les des moelleux fauteuils faisant face au bureau, elle croisa les jambes et lança d’un geste désinvolte sa lettre de mission sur le bureau de Vasey.

“Le Prince Jean souhaiterait vous voir prendre épouse et procréer. Voyez-vous, la peur et la violence ne sont pas les seuls instruments pour asseoir son pouvoir, avoir une épouse qui séduit le peuple et un fils qui assure, de lignée de sang, votre descendance sont aussi d’excellents moyens d'avoir durablement votre main mise sur le Nottinghamshire. Et il se trouve que je suis ici justement pour vous aider à trouver une Lady de Wendenal."

Elle avait commencé de but en blanc, sans lui laisser le temps d’en placer une. Sa position lui assurait une certaine ascendance sur le Shérif et elle voulait qu’il comprenne qu’elle n’était pas de ces femmes qu’il pouvait piétiner.

Elle enchaîna sur le second problème, qui était à ses yeux bien plus important. Important et croustillant, c’est pourquoi, elle ménageait son effet. Elle reprit plus sombrement après avoir seulement prit une inspiration.


“La seconde affaire nous concerne tous les deux, directement. Ma femme de chambre est tombée malade avant-hier. Et ce matin, celle qui la remplace m’annonce qu’elle est au plus mal. La remplaçante elle-même était palotte de peur et les gardes devant ma porte parlent de quartiers mis bientôt en quarantaine. Que se passe-t-il ? J’exige de savoir si ma santé est en jeu.”

Isobel exigeait rarement de la noblesse, mais sur ce coup-là, elle craignait trop pour sa santé et son entreprise personnelle pour prendre des gants. Il lui fallait des réponses, rapidement.
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MessageSujet: Re: Badinage et empoisonnement Badinage et empoisonnement Icon_minitimeDim 21 Jan - 18:19

29 mai 1192 - Après-Midi

Enfermé depuis de nombreuses minutes dans son bureau privée, le shérif louchait depuis sur les restes de son repas d'un air songeur. Il avait immédiatement fait quérir des goûteurs afin d'éviter tout empoisonnement mal venu, mais force avait été de constater que ses plats étaient intacts. Grignotant du bout des lèvres, il n'avait toutefois pas pu s'empêcher de ressasser cette surprenant conversation saisie à la volée dans les couloirs de son propre château. Certains tombaient malades pardi. Et les rumeurs parlaient bien évidemment d'un empoisonnement, sinon quoi d'autre ?

Les frondaisons du château étaient-elles suffisamment à même de le protéger ? Sa première idée persistait et il craignait que le Prince Jean n'ait décidé d'en finir avec lui. Ah, si ce Diable de Robin n'était pas venu semé la zizanie dans son contrée, voilà plusieurs mois que ses affaires auraient pris une tournure bien différente, lui épargnant bien ses désarrois. Comment allait-il pouvoir contrer cette atteinte envers sa personne ? Même si ses conclusions étaient plutôt hâtives. Sachant qu'il n'avait rien et que ses plats semblaient sûrs. Mais pour combien de temps ?

Et alors qu'il tournait et retournait dans sa tête, ses questions sans réponse, voilà qu'on lui annonça la venue de Lady de Kent. Qu'est-ce que cette satané bonne femme lui voulait ? Encore une émissaire du Prince venue s'enquérir de quelques problèmes à régler. Ne pouvait-on pas le laisser souffler en paix ?


Il n'eut pas le temps de réagir que déjà, la jeune femme se présentait et expliquait plus implicitement les raisons de sa venue à Nottingham.

Que diable, une femme ? Pourquoi pensait-on qu'il lui faille s'enchaîner à une femme pour mener à bien la gestion du conté ? Ses sourcils se froncèrent aussitôt et sa mine se renfrogna. Encore une qui allait lui poser problème. Ce n'était plus possible. Les femmes de son entourage semblait persister à lui pourrir l'existence, il n'allait pas en plus en épouser une ! Surtout sous les conseils de cette étrangère qu'il ne connaissait guère !

Toutefois, avant qu'il ne puisse réagir face au toupet de cette femme et des désirs malvenus du Prince Jean pour lui trouver donzelle, Isobel of Kent entama un sujet ô combien plus épineux et ô combien plus important à ses yeux


- Comment, vos suivantes ont la santé fragile ?

Le shérif plissa un peu plus les yeux, en proie à de longues réflexions. Cela faisait beaucoup de cas en bien peu de temps. Que pouvait-il bien se passer au sein de son château ? Etait-il toujours question d'atteinte à sa personne pour que ce soit les femmes de chambre qui se retrouvent au plus mal ? Une légère grimaça s'étira sur sa bouche tordue.

- Vous me voyez navré d'une telle fatalité. Peut-être vos quartiers ont-ils été propices à quelques négligences de la part de mon service. Je vous fais aussitôt installée dans une autre aile. Vous y serez alors plus à votre aise et nous ne prendrons pas le risque de vous voir attraper une vilaine migraine.

D'un claquement de doigt, le shérif fit quérir un page et lui intima de déplacer les affaires personnelles de son invité en des endroits plus sûrs. Il fut bien tenté de l'installer dans sa propre chambre afin de la mettre au devant de quelques dangers dont il pourrait être la cible, mais il pressentait que la jeune lady était loin d'être aussi crédule.

- Quant à cette première affaire, quelle aimable bonté de votre part de vous prêter ainsi au jeu des entremetteuses. Je ne vois toutefois guère pourquoi monseigneur le Prince Jean s'inquiète d'un manque d'emprise sur la région, répliqua Vasey. Je ne peux nier que les actions de certains hors-la-loi s'avèrent inopportunes et malvenues, mais elles restent au demeurant contrôlées et la plupart du temps déjouées. Et par dessus tout, je vois mal en quoi une présence féminine à mes côtés aiderait à résoudre de telles complications !

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MessageSujet: Re: Badinage et empoisonnement Badinage et empoisonnement Icon_minitimeJeu 25 Jan - 17:14

Isobel était satisfaite de son entrée en scène. Tout avait été parfait. Elle était arrivée sans se faire prier, aussitôt sa venue annoncée et avait entamé la discussion sans laisser le temps à Vasey de souffler. Si elle avait bien comprit quelque chose, c’était que souvent les hommes comme le Shérif étaient plus forts à aboyer qu’à mordre, même si elle avait eu vent de quelques exécutions sommaires qui démontraient que le quarantenaire était aussi apte à chiquer.

Elle apprécia qu’il eut la délicatesse de lui proposer de la déménager de quartiers. Cela ne règlerait pas son problème si d’aventure une épidémie se propageait mais cette solution aurait au moins le bénéfice de lui faire quitter les appartements impersonnels et froids qu’on lui avait attribué de prime abord. Elle ne se fit donc pas prier pour opiner du chef et répondre dignement, avec toutefois une pointe de gratitude dans la voix.


“Vous me voyez fort aise que mes doléances trouvent un écho auprès de votre personne, Shérif. J’accepte votre proposition avec gratitude. Je saurais m’en souvenir en temps voulu.”

Subtilement, elle lui rappela que le Prince Jean avait toute sa confiance et que Vasey venait de marquer un bon point auprès du souverain. Peut-être que ce petit cirage de bottes adoucirait momentanément le caractère naturellement revêche du Shérif, célèbre pour ses emportements et ses sautes d’humeur.

Changeant de position dans son fauteuil quand le dirigeant de Nottingham lui demanda en quoi ses conseils pouvaient être utiles pour prendre épouse, elle afficha une mine ennuyée. Elle venait pourtant de lui expliquer en quoi la présence d’une figure féminine et douce pouvait l’aider ! Ne l’avait-il pas écouté ? Elle nota avec satisfaction qu’il faisait référence aux hors-la-lois sans même qu’elle n’ai effleuré le sujet. Il savait donc parfaitement pourquoi Jean Sans Terres envoyait régulièrement des ambassadeurs chargés de l’aider à les enfermer. Et que jusqu’ici personne n’y était encore parvenu.

Elle lui répondit donc avec patience les raisons de sa présence.


“Je vous le répète Shérif, prendre épouse est un investissement sur le long terme. Si vous avez un descendant, plus personne ne pourra retirer à votre famille le droit de régner sur le Nottinghamshire. Vous n’avez donc jamais pensé à perpétuer le nom de votre illustre patrimoine dans le futur ? Ou les Wadenal sont-ils destinés à disparaitre dans l’oubli après votre mort ?”

Haussa un sourcil mi-interrogateur, mi-narquois, Isobel se redressa puis se leva gracieusement, croisant les mains sur son giron pour commencer à faire les cent pas paisiblement sur le tapis épais qui couvrait le sol du bureau privé du Shérif. Elle poursuivi après avoir laissé le temps à son face-à-face de digérer ses mots.

“Vous vous demandez sûrement en quoi je peux vous être utile je suppose. Mon rôle est de vous trouver l’épouse idéale, qui conviendra à vos souhaits, qui sera la moins contraignante pour vous. Vous souhaitez avoir une femme jeune et discrète ? Soit, j’irais inspecter les familles ayant à leur actif de jeunes donzelles. Vous souhaitez avoir une femme mûre et avec un riche patrimoine ? Je rendrais visite aux veuves encore en âge de procréer. Il vous suffit juste de me dire ce qu’il vous faut, et je vous l’obtiendrais.”

Son ton était sans appel. Elle était certaine de réussir. Mais elle savait aussi que le Shérif ne serait pas un client facile, aussi fallait-il mettre les choses au clair rapidement.

“Je peux aussi retourner à Londres et annoncer au Prince Jean que vous refusez d’accéder à sa requête… Je ne suis pas certaine qu’il apprécie mais je vous laisse seul juge. Toutefois...”

Elle s’avança et posa ses deux mains sur le plat du bureau pour le fixer dans dans les yeux.

“Si vous réalisiez subitement quel intérêt significatif représente pour vous le mariage, je vous serais gré d’être fair-play et d’apprécier en toute bonne foi les prétendantes que je vous présenterais. Je ne supporterais pas, et le Prince Jean sans doute non plus, longtemps que vous refusiez toutes les candidates juste pour gagner du temps.”

Puis Isobel retourna s’asseoir dans son fauteuil et lâcha un sourire froid pour conclure et revenir à l’affaire qui l’intéressait en premier lieu.

“Concernant mes soupçons sur l’épidémie, puis-je humblement vous suggérer d’envoyer des soldats constater l’étendue du désastre ?”
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MessageSujet: Re: Badinage et empoisonnement Badinage et empoisonnement Icon_minitime

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